Showboat

Claudine et moi, nous n’avons pas résisté. Nous sommes allés voir Showboat au Châtelet, dimanche.

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Showboat, de Jérôme Kern et Oscar Hammerstein II, est la première des grandes comédies musicales américaines, par son ampleur, par la nature des thèmes abordés (évolution sociale et tensions raciales dans l’Amérique du début du XXè siècle), et par un mode d’écriture nouveau, dans lequel l’action et la musique sont étroitement imbriqués : les numéros chantés et dansés font partie intégrante de la dramaturgie. Ils ne se contentent pas d’illustrer l’histoire, ils la font avancer, ce qui deviendra une caractéristique essentielle du musical à l’américaine, par opposition aux comédies musicales à la française où l’histoire n’est qu’un prétexte pour faux-filer entre elles une suite de chansons. Et quels numéros, dans le cas de Showboat ! Can’t Help Lovin Dat Man est devenu un immense standard. Quant au célébrissime Ol’ Man River, plus qu’un standard, c’est un hymne ! Bref, Showboat est à mes yeux (ou plutôt à mes oreilles, en l’occurrence) un pur chef d’oeuvre, que je mets très au-dessus de la plupart des opéras du répertoire, parce que tout y est à la fois profond et léger.

J’en avais déjà parlé il y a deux ans, dans un article consacré à Ava Gardner, qui tient un des principaux rôles dans l’adaptation cinématographique de la pièce faite par Hollywood en 1951. En retournant à cet article, je m’aperçois que la video qui l’illustrait a disparu. C’était la même scène du film que ci-dessous, mais avec la voix d’Ava Gardner elle-même, et non celle de sa doublure Annette Warren.

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Clo

No offense at all, bisous.

jacques langlois

Eh “Clo”, ne prends surtout pas mal mes taquineries et n’hésite pas à mettre ton grain de sel, comme moi et qq autres! Au fait, après “Show Boat”, le Châtelet offre “My Fair Lady” pour les fêtes,
ça vous tente?
Bises

Clo

Désolé Jacques d’interrompre votre correspondance de bloggeur en tête à tête. Longtemps je me suis interdit de communiquer sur ce blog. Nous ne sommes pas très nombreux à le faire et je le
regrette. J’écris donc de temps en temps, selon l’inspiration et les articles, ce qui me passe par la tête.

Oups, d’ailleurs ce matin dans mon élan pour faire part de mon enthousiasme sur Show Boat, j’ai ajouté à la grande dame du jazz deux ailes et un Y, c’ est Billie Holiday of course !

jacques langlois

Ces derniers temps, on se sentirait un peu voyeur dans ce blog conjugal…

Clo

Ma préférée de toutes est “Can’t Help Lovin’ Dat Man” dont voici le sparoles :

Fish got to swim and birds got to fly
I got to love (that) man till i die
Can’t help lovin’ that man of mine

Tell me he’s lazy
Tell me he’s slow
Tell me i’m crazy, maybe, i know
Can’t help lovin’ that man of mine

When he goes away
Dat’s a rainy day
And when he comes back dat day is fine
The sun will shine

He can come home as late as can be
Home without him ain’t no home to me
Can’t help lovin’ that man of mine

Quand il est chanté par Billy Holliday, cet air de show boat atteint des sommets : http://musique.fluctuat.net/billie-holiday/can-t-help-lovin-dat-man-t54377.html