Jérôme Savary avait déclaré un jour, dans un élan de sincérité : « J'ai toujours dit que je refusais les subventions quand personne ne songeait à m'en proposer. Mais quand on m'en a proposé, j'ai couru ventre à terre, parce qu'on ne peut pas faire du théâtre de qualité sans subvention. »
Eh bien, c'est la même chose pour notre festival, sauf que nous n'avons jamais dit que nous ne voulions pas être aidés. Chansons et Mots d'Amou a besoin de subventions, de sponsors et de mécènes pour pouvoir offrir à son public des spectacles de qualité accessibles à tous. Le financement d'une manifestation comme la nôtre obéit à une recette simple :
Il s'en trouvera toujours pour penser qu'il est malsain de ne pas équilibrer sur les seules recettes d'exploitation, et que l'argent public, ou même privé, n'a rien à faire là-dedans. Je leur rappellerai juste que Churchill, lorsqu'on lui avait proposé de couper dans le budget de la culture pour soutenir l'effort de guerre, avait répondu : « Mais alors, pourquoi nous battons-nous ? »