J’ai pris l’autre soir un taxi pour revenir de l’aéroport. Le chauffeur était un homme d’âge moyen et d’apparence placide. Il roulait tranquillement sur l’autoroute, lorsqu’il se déporta d’un coup sur la file voisine.
– Haaaa ! Bingo, s’écria-t-il, me tirant de mes pensées. Vous avez vu, le con ? Il s’est fait flasher !
Il se met à rire, et poursuit:
– Y’a un nouveau radar ici, depuis hier. L’autre, il me collait d’un peu trop près, je me suis dégagé juste avant le radar, et paf ! Flashé ! Ha, ha, ha ! C’est pas mal, ça, dans trois jours il va recevoir une jolie amende avec retrait de points ! Oh! Je vois sa gueule d’ici ! Hou, hou, hou !…
Il reprend son calme alors que nous arrivons sur le périphérique. Trois minutes plus tard:
– Ouaaaah! Ha, ha, ha! Non, mais c’est pas vrai, ça ! C’est une soirée faste ! Vous avez pas vu ? Encore un. Ha, hou, ha ! Tout seul, comme un grand ! Ah, c’est grandiose ! Ça illumine ma journée !
Il était pris de convulsions, son thorax agité de soubresauts, ha, ha ha!, qui ne s’apaisèrent que lorsque je lui posai cette question:
– Savez-vous combien il y a de radars sur le périphérique?
Il démarra en fanfare: -Alors, il y en a un dans le sens extérieur porte de Clichy, un dans le sens intérieur porte de Champerret, et il m’en nomma ainsi huit ou neuf. Mais sur la fin, je vis par le rétroviseur ses sourcils se froncer. Il avait l’impression d’en avoir oublié un. Il me récita la liste à nouveau, toujours à la recherche du radar manquant. Nous étions arrivés. Je lui souhaitai une bonne fin de soirée, mais ma question la lui avait gâchée.
Je parie qu’après m’avoir déposé, il est parti faire le tour du périphérique.
– Haaaa ! Bingo, s’écria-t-il, me tirant de mes pensées. Vous avez vu, le con ? Il s’est fait flasher !
Il se met à rire, et poursuit:
– Y’a un nouveau radar ici, depuis hier. L’autre, il me collait d’un peu trop près, je me suis dégagé juste avant le radar, et paf ! Flashé ! Ha, ha, ha ! C’est pas mal, ça, dans trois jours il va recevoir une jolie amende avec retrait de points ! Oh! Je vois sa gueule d’ici ! Hou, hou, hou !…
Il reprend son calme alors que nous arrivons sur le périphérique. Trois minutes plus tard:
– Ouaaaah! Ha, ha, ha! Non, mais c’est pas vrai, ça ! C’est une soirée faste ! Vous avez pas vu ? Encore un. Ha, hou, ha ! Tout seul, comme un grand ! Ah, c’est grandiose ! Ça illumine ma journée !
Il était pris de convulsions, son thorax agité de soubresauts, ha, ha ha!, qui ne s’apaisèrent que lorsque je lui posai cette question:
– Savez-vous combien il y a de radars sur le périphérique?
Il démarra en fanfare: -Alors, il y en a un dans le sens extérieur porte de Clichy, un dans le sens intérieur porte de Champerret, et il m’en nomma ainsi huit ou neuf. Mais sur la fin, je vis par le rétroviseur ses sourcils se froncer. Il avait l’impression d’en avoir oublié un. Il me récita la liste à nouveau, toujours à la recherche du radar manquant. Nous étions arrivés. Je lui souhaitai une bonne fin de soirée, mais ma question la lui avait gâchée.
Je parie qu’après m’avoir déposé, il est parti faire le tour du périphérique.