Le monde est un théâtre, et l’Amour est l’une des comédies qui s’y joue le plus fréquemment, depuis toujours, dans un nombre infini de variantes.
Pour avoir été à la fois courtisane et femme de lettres, Ninon de Lenclos connaissait fort bien ce répertoire. Elle avait classé ses amants en trois types de personnages: les « payeurs », qui achetaient ses faveurs, les « martyrs », qui soupiraient après elle, et les « caprices », c’est-à-dire ceux qu’élisait sa fantaisie du moment. Dans tous les cas de figures, elle notait cependant, avec une pointe de malice et de regret, qu’ « une liaison est la pièce du monde où les actes sont les plus courts et les entr’actes les plus longs ».
Il n’est pas inintéressant de noter que Molière lui donna à corriger les épreuves de Tartuffe, tant il estimait ses lumières sur la dramaturgie.
Si j’en juge par son généreux décolleté, elle eût affolé le dit Tartuffe…