Mère Teresa et la banque

mere-teresa.gif

A propos de Mère Teresa, j’ai une amie qui l’a rencontrée. Cette amie, catholique fervente, souhaitait s’engager auprès d’elle. Elle lui confia son désir de se consacrer à une activité susceptible d’alléger les malheurs du monde. – Que faites-vous dans la vie ? lui demanda la sainte femme. – Je travaille dans la banque, ma Mère. – Eh bien, restez-y, et efforcez-vous de vous y comporter en chrétienne : c’est ce que vous pourrez faire de plus utile.

On peut, par cette réponse, comprendre que Mère Teresa déclinait l’offre de services qui lui était faite, en tout cas qu’elle imposait de facto à mon amie un temps de réflexion et de mûrissement sur l’engagement que celle-ci souhaitait prendre. Et sans doute mesurait-elle l’exigence et la difficulté extrêmes qu’il y avait pour une occidentale relativement privilégiée à changer de vie pour se donner aux autres avec un dévouement total. Mais on peut aussi apprécier la pertinence de son conseil. Chacun peut essayer de dispenser un peu d’amour autour de lui. Le prochain, c’est celui qui est proche. Et comme “nul ne peut servir deux maîtres”, le prochain qui, travaillant à la banque, se trouve au service de l’argent, est aussi, d’une certaine manière, l’un des plus nécessiteux en termes de divin amour.

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires