Lewis Furey est, d’après les Inrocks,”l’un des secrets les mieux gardés de l’histoire du rock”. C’est un artiste complet, qui se lance dans la chanson dans les années 70. Elève et ami de Leonard Cohen, avec qui il composera plus tard un album (Night Magic, 1985), il appartient alors à une galaxie pop excentrique et flamboyante où brillent avec lui David Bowie et Lou Reed. Mais il abandonne la carrière de rock star pour d’autres projets (musique de film, cinéma, mise en scène de théâtre) et travailler avec et pour sa femme, l’intense et magnifique Carole Laure.
J’ai eu la chance de faire leur connaissance il y a quelques années, lorsque ma comédie musicale Web Love Story (alias Pornella Candy) cherchait le chemin de la scène. Il était venu assister à une lecture. Certaines choses lui avaient plu, d’autres moins. Je me souviens d’une discussion passionnante sur le rôle de la musique dans la dramaturgie d’un spectacle.
Au printemps dernier, nous nous sommes revus tous les quatre (Lewis, Carole, Claudine et moi). Il rentrait du Japon, et nous confia son projet de monter à Paris un spectacle analogue à celui qu’il venait de donner à Tokyo, où il revisiterait, accompagné de deux pianos et de deux choristes, trente-cinq ans de création. Il cherchait un lieu. Nous lui avons conseillé l’Européen.
Ce soir, et pour quatre jours, il est sur la scène de cette salle que j’aime. Comme l’écrivent encore les Inrocks, il s’agit “d’une série de performances à ne manquer sous aucun prétexte”. J’y serai demain vendredi, avec Claudine. Je vous invite à nous y retrouver.