Les nues voyageuses

C’est toute la beauté de l’écriture poétique que d’offrir plusieurs interprétations possibles, comme autant de reflets. Ainsi, dans la chanson “Si j’étais un arbre” dont j’ai livré récemment les paroles, “les nues voyageuses” que j’évoque ont-elles déjà suscité quelques exégèses et commentaires, puisqu’elles se fondent, par construction, sur une ambiguïté : s’agit-il de nuages qui voyagent, ou de voyageuses dévêtues ?

Je n’ai aucunement l’intention de préciser ma pensée au-delà de ce que j’ai écrit (d’ailleurs, est-ce que je la connais moi-même ?) Pourquoi alors, me direz-vous, en faire un article dans ce blog ? Uniquement pour le plaisir de rechercher une illustration. Je viens d’y passer un moment fort agréable. Je m’arrête provisoirement sur celle-ci :

c-Holz_Claire1986.jpg

© Claire Holtz

Cependant, je me réserve d’y revenir, n’ayant pas l’impression d’avoir fait encore le tour des nuées.

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Muriel

Je pense quant à moi qu’Arbon a – inconsciemment peut-être – couché ces « nues voyageuses » dans sa chanson autant pour signifier « nuées », que pour les belles dénudées qu’il pourrait discerner
dans les volutes des nuages – ses ramages étant constamment offerts au ciel. Qui n’a jamais joué à lire dans les nuées toutes sortes de figures, comme Léonard dans les tâches d’un vieux mur et à la
manière du test de Rorschach ?
Mais que la Câline se rassure, puisqu’elle est là pour incarner ces fantasmes, d’un cœur plein de sève !

Clo

Lorsque la Câline a interrogé le Baron sur le choix de la photo du jour, celui-ci lui a répondu avec un certain aplomb devant les cumulus pointant à l’horizon, qu’il avait trouvé entre elle et
cette jeune beauté quelques ressemblances. Frappée de stupeur, la Câline certes flattée mais non point stupide se demande encore de combien de nues (voyageuses) il avait fallu détailler les charmes
pour arriver à cette conclusion.

Jacques Langlois

En première lecture, je n’avais vu que ” les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages!”. Je devais y être, dans les nuages..Il est vrai que je ne suis pas poète.
Avec la photo sous les yeux ce matin, je m’en vais rechercher sous tes mots les nimbes, cumuls et strates qui m’avaient échappé…