Les bijoux

gustav-klimt-danae.jpg

Voici ce que je considère comme un exemple accompli de mise en musique d’un poème : les Bijoux, de Baudelaire, musique de Léo Ferré, interprétation d’Yves Montand. La mélodie est simple, – moins prévisible toutefois que la plupart de celles que Ferré a posées sur des alexandrins -, et toutes les notes (sauf les finales) sont d’égale durée : si bien que le rythme naturel de la diction est respecté, et qu’il n’y a nulle compétition entre les paroles et la musique : celle-ci ne cherche aucunement à briller, elle est entièrement au service de celles-là, elle leur sert d’écrin. La manière dont Montand se met les mots en bouche et les fait scintiller est exceptionnelle. Toutes les consonnes sonnent, aucune liaison n’est omise. J’ai le souvenir d’un enregistrement de cette chanson entièrement a capella, sans les nappes et les effets de carillon de la version ci-dessous, qui était proche de la perfection.

S’abonner
Notification pour
guest

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
arbon

Merci, je ne trouvais pas la référence.

Jacques Langlois

Oui, c’était à l’Olympia en 81.