Les 297 ans de Diderot

Denis Diderot est né comme moi (ou devrais-je plutôt écrire : je suis né comme lui ?) un 5 octobre. Nous sommes en quelque sorte jumeaux. J’aime son éclectisme, et la liberté avec laquelle il écrit. Je ne résiste pas au plaisir de citer les premières phrases de Jacques le Fataliste, qui sont justement célèbres par leur insolente vivacité :

« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. »

Il est quand même admirable de débuter un roman en envoyant promener le lecteur.

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arbon

Merci cher Maurice!

Je pense très souvent à toi…

maurice joyeux

anniversaire et un jour…Je te souhaite toujours autant d’inspiration et de respiration distancée de tout fatalisme.

Janine

L’édition de Diderot dans la pléiade m’a accompagnée dans tous mes séjours à l’hopital. Jacques le fataliste et son genou m’a aidé à accepter certains de ces séjours dûs à l’état de mon genou et à
d’autres interventions chirurgicales. La date anniversaire de mon fils le 5 Octobre est une étrange coïncidence…
Est-ce cette étrange coïncidence de leur même date de naissance qui fait que je les ai toujours présent en moi?

VIGNALS

incroyable, pour un matérialiste comme lui … la liberté humaine aurait-elle raison de lui (de nous ?)

Clo

Des “pessimistes heureux” tous les deux ! Petite contribution à cette fantaisie légèrement mélancolique, elle est empruntée à Rilke : ” Lui, le nouveau, lui le farouche (…) comme il
s’abandonnait, aimait, aimait son être intime, et la jungle perdue de son être intérieur ” … cheminant librement vers l’inconnu.
Bon anniversaire, Amore Mio.

arbon

Merci ami! Je ne te savais pas versé à ce point dans les anagrammes. Malgré mon âge, tu m’étonnes toujours!

jacques langlois

Pour rester dans l’esprit d’hier et puisque c’est le 5 octobre aujourd’hui, voici une nouvelle variation sur les mots que j’ai trouvée EN RELISANT TON BILLET SUR L’ÂGE ET LE ROMAN “JACQUES LE
FATALISTE” DE DENIS DIDEROT:
“J’te dis là que tes ans m’attristent: la ride désolante, l’indélébile furoncle…ô rage…”
Joyeux anniversaire (…quand même!)
Jacques (un autre fataliste)