Un petit ennui de santé me prive du plaisir d’être aujourd’hui auprès de mon ami Jacques, dans sa maison de Gordes, où il fête ses soixante ans.
Je lui avais composé une petite chanson pour l’occasion, sur un air allègre et jazzy, entre “Mack the Knife” et “Mon manège à moi”. Elle s’intitule subtilement “Le sexe à Génaire”. Je doute qu’elle passe à la postérité. Faute de pouvoir la lui chanter, je la poste sur ce blog. En prime, pour bien me faire comprendre, mais à titre exceptionnel, j’ai fait un dessin.
Ami, je t’embrasse, et Caroline, et tous ceux qui sont autour de toi !
Ainsi donc nous y voilà
Nom de Dieu déjà déjà
Jacques Langlois a soixante ans et rejoint la race des seniors
Mille milliards de mille sabords
Eh oui un jour la vie glisse
Un zéro derrière un six
D’un coup ton état civil prend un intitulé douteux
Un attribut genre vicieux
Car pipe au vent nez en l’air
Te voici sexe à Génaire
Culbutant les années belles et défonçant les ans en rut
Comme un bouc ou comme un’ brute
Six dizaines de berges, mon cher
Tu trousses à un train d’enfer
Dès qu’une saison passe par là tu nous la bouscules en moins d’deux
Freine ou on va dev’nir vieux
Tu t’en es tapé des piges
Des maigres et des callipyges
J’ai des tiroirs plein d’souvenirs où elles n’étaient pas même trentenaires
J’me trompe, ou c’était hier ?
Calme un peu ta frénésie
D’embrocher les décennies
Et de parader avec comme des rubans autour d’un noeud
(Gordien, si j’en crois les lieux)
C’est qu’ça génère des bricoles
D’abuser d’ cette gaudriole
Ça fait plein de p’tits passés qui batifolent derrière toi
Et c’est la vie qui s’en va
Triste, triste… de ne pas être là pour chanter et boire avec toi !
Bel anniversaire, baisers.
Merci, mon “vieux”. Gordes a donc raté, c’est trop bête, la création mondiale d’une chanson d’Arbon,
Chanson pour chanson, je m’approche à grands pas des dernières strophes de ma “Vie rêvée”. La question bien ordinaire est de savoir si j’voudrais recommencer…