Le semeur d’habits

chaussettes.jpg

Je me transforme, ces derniers temps, en semeur d’habits. La semaine passée, ayant acheté deux paires de chaussettes (au Monoprix, on connaîtra ainsi le secret de mon élégance), j’ai laissé par mégarde tomber l’une d’elles au moment où je les mettais dans le sac à provisions. Je ne m’en suis aperçu qu’une fois rentré chez moi. Je suis alors reparti vers le Monoprix, scrutant les trottoirs et la chaussée nocturnes, doutant très fort qu’une paire de chaussettes neuves, par ces temps de grand froid, n’ait pas trouvé preneur. Erreur. Les chaussettes avaient été reposées dans un panier, près de la caisse. La caissière, en me voyant les récupérer, a d’ailleurs essayé de me les faire payer une seconde fois.

Un mois plus tôt, j’étais monté sur mon scooter en ayant oublié d’enfiler mes gants. Je sortais de chez l’opticien près de la place des Ternes. J’ignore quelles pensées m’absorbaient, mais j’ai démarré en laissant les gants sur la selle. Là encore, ce n’est que de retour à la maison que je me suis rendu compte que je les avais perdus. Je suis retourné au magasin, pensant les y avoir oubliés. Ils n’y étaient pas, ni sur le trottoir à l’endroit où j’avais garé mon engin. Refaisant à nouveau la route du retour, j’ai retrouvé le premier au carrefour de l’avenue des Ternes et du boulevard Péreire. Le second, sur lequel roulaient consciencieusement les voitures, gisait sur le macadam de la porte Maillot.

gant.jpg

S’abonner
Notification pour
guest

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Jacques Langlois

Comme chantait le si injustement mésestimé Guy Béart: “C’est le plus beau jour de ma vie, j’ai retrouvé mon chapeau!”.
Ce billet m’évoque une vieille histoire , que mon humeur badine en ce samedi matin m’incite à raconter sur ce blog: une jeune femme téléphone à son gynéco: “Excusez-moi, Docteur, mais pourriez-vous
vérifier quei je n’ai pas oublié ma petite culotte chez vous cet après-midi?”. Le médecin, après examen de son cabinet: “Non, chère Madame, elle n’est pas là”. La dame: “Ce n’est pas grave, je
l’aurai laissée chez mon dentiste!”.