J’entre dans la boulangerie, j’achète une baguette. La boulangère me rend la monnaie, et me dit : « – Au revoir, Madame ». Je lui réponds : « – Ce doit être parce que je porte la barbe. On confond souvent… »
Elle rit beaucoup. Elle n’est pas spécialement jolie, mais son incapacité à voir au-delà du comptoir me fait penser à la chanson de Joe Dassin Le petit pain au chocolat. Voilà un titre sans prétention aucune, qui tourne bien, qu’on mémorise en un clin d’oeil, et qui illustre parfaitement le style de chansons populaires entraînantes et distrayantes qu’incarnait Joe Dassin.
Quelle lectrice attentive de ce blog tu fais !
Voilà une chanson qui je l’avoue, a beaucoup de succès dans la voiture quand les enfants y sont embarqués, et qui y côtoie donc celles d’Arbon… Nos têtes blondes trouvent réjouissant qu’une paire de lunettes permettent à la boulangère et au garçon nébuleux de se trouver, et délicieuse l’évocation de tous ces petits pains au chocolat ! Quant à la boulangère, elle est non seulement belle, mais “Il faut dire qu’elle était Vraiment très croustillante Autant que ses croissants”. … ce qui rend la chanson assez craquante pour les grands également ! Mais sinon, ce que je note, c’est que non seulement on te prend pour une femme (à barbe ou non), mais que toi-même tu te prends parfois pour une femme ! Comme au vernissage de l’expo Boris Vian à la BNF en octobre dernier : – Alors, si je puis me permettre, qui êtes-vous par rapport à Boris Vian ? – Eh bien, je suis la femme d’une de ses biographes. C’est peut-être l’effet du soleil durant la traversée du désert ?
En vous en dispensant, si elle vous avait lu, elle se serait sentie flattée.
Vous avez choisi de préciser: elle doit être vraiment moche !!!
Non je blague… j’aurais pu moi aussi me dispenser de ce commentaire ☺
C’est vrai… J’ai écrit ça par référence au texte (“Et pourtant qu’elle était belle / Les clients ne voyaient qu’elle), mais j’aurais pu m’en dispenser.
et pan ! dans les dents de la boulangère !
J’espère qu’elle ne vous lit pas…
oui, je m’en souviens… C’était une jolie mélodie
Une chanson mémorisée en un clin d’oeil? Ta boulangère confond les sexes, toi, tu mélanges les sens.
Tu me copieras pour la peine cent fois le refrain d’un “tube” oublié des Compagnons de la Chanson:
Une chanson, c’est peu de chose
Mais quand ça se pose
Au creux d’une oreille, ça reste là,
Allez donc savoir pourquoi