J’ai commis une petite facétie. C’est une chanson que j’ai intitulée Le nom de la Russe, et qui fonctionne entièrement sur le principe du contrepet, lequel est, comme chacun sait, l’art de décaler les sons. ( Les néophytes – comme d’ailleurs les spécialistes – pourront utilement se référer au Que sais-je sur le sujet ).
Les contrepèteries que j’utilise étant déjà connues, je m’en voudrais de laisser croire, en ces temps de plagiat et d’emprunts, qu’elles sont de mon invention. C’est pourquoi je confesse dans le refrain que Le nom de la Russe, paradoxalement, n’est pas tout de mon cru.
Sur le bout de la langue j’ai le nom de la Russe
A qui j’ai jadis tordu l’humérus
Elle peignait ses toiles et mettait des potions
En m’apprenant l’art de décaler les sons
refrain
Non non cette chansonnette
N’est pas tout d’mon cru
Elle contrepète et caquète
Telle une poule qui mue
Olga –ça m’revient- bête à vous chauffer la bile
Gardait toujours le choix dans la date l’imbécile
Elle tricotait son poncho longuement
Son frangin faut l’dire l’occupait vachement
refrain
Elle allait souvent glisser dans la piscine
Avant d’astiquer des rangées de pierres fines
Elle adorait voir ces berges qui coulaient
Au point qu’elle cuvait quand les flics l’ont emballée
refrain
Ç’ aurait pu la mettre dans l’tracas jusqu’au cou
Mais les flics sont morts tellement elle s’en fout
Olga ma chérie c’est à terme qu’ils font du sport
Essuie-les vite et bien si tu leur mouilles les corps