Le bonheur et le doute

Un ami m’envoie un très joli texte paru dans le portfolio d’un couple, l’un photographe l’autre peintre (Christophe Clark et Virginie Pougnaud), lauréats de la fondation HSBC, et publié par Actes Sud. Il précise qu’il a trouvé qu’avec Claudine, ça nous allait bien.

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© Clark et Pougnaud

En voici un extrait :

Nous, ce qu’on aime, c’est le soleil timide qui pénètre par la fenêtre de notre chambre, et vient chauffer l’édredon sous lequel on s’endort. C’est un petit enfant qui danse sur la place d’un village en été, au pied d’une estrade sur laquelle sont juchés des musiciens. (…)
Nous avons rencontré des gens qui apprécient notre travail. On n’ose pas trop leur demander pourquoi. Leurs réponses pourraient être déroutantes. (…)
A quoi ça sert ? Pour qui ? Pourquoi ? Nous nous posons souvent cette question. Plus fort que le bonheur il y a le doute. (…)
Notre cheminement n’a rien de raisonné. Nous avançons par là parce que le chemin est joli et qu’il sent bon. Heureusement nous sommes deux, c’est plus facile pour tenir tête aux autres. (…)

Je suis d’accord que ce texte nous va bien. Cependant, je ne suis pas sûr que le doute soit toujours plus fort que le bonheur. Il l’est parfois. Mais c’est je pense inhérent à la condition “suspendue” dans laquelle vivent les artistes, et plus généralement les gens comme nous. Bonheur et doute sont comme le jour et la nuit, l’avers et le revers, l’ivresse et le vertige. Ce sont les “spins” de cet état quantique qu’est la liberté.

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