Je suis un prophète, c’est mon fils qui l’a dit

je-suis-un-prophete.jpg“Je suis un prophète, c’est mon fils qui l’a dit” est le titre d’un spectacle qui est donné à Avignon au Théâtre des Amants, là-même où je joue chaque soir “A la différence du cochon”. Il y est question de l’Islam, et plus généralement de toutes les religions dans leur aspect dominateur et obscurantiste, et de la longue et dure lutte qu’il faut livrer, contre soi et contre les autres, pour parvenir à s’en extirper.

Son auteur et interprète, Abel Aboualiten, si souriant et doux, raconte que l’origine de sa démarche se situe du temps où il était chef d’une équipe d’ouvriers, tous marocains et musulmans comme lui. Ils manipulaient des substances toxiques, mais à l’heure de la pause, enlevaient sans problème leurs gants et leurs masques pour déjeûner à leur aise. Un jour qu’il leur avait rapporté des pizzas, l’un d’entre eux s’émut à l’idée qu’elles pouvaient contenir du jambon. Du coup, toute l’équipe se mit à chercher des morceaux éventuellement préservés d’une contamination par contact avec le porc. Abel leur dit: – Quoi ? Vous êtes là à respirer de l’amiante et à lécher vos doigts pleins de produits chimiques, et vous avez peur d’un bout de lardon ? Ce fut le début de son “exil”.

Etrangement, il y a beaucoup de points communs entre “Je suis un prophète” et “A la différence du cochon”. Etant entendu qu’à la différence du cochon, tout n’est pas bon dans la pizza quatre saisons.

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