Entendu l’autre jour : “Effleurer la marguerite”. C’est joli. C’est plus joli qu’effeuiller. Qu’ôte-t-on, d’ailleurs, à la marguerite ? Ses feuilles, ou ses pétales ? Et puis effeuiller, il y traine un parfum de déshabillage vaguement vulgaire. Tandis qu’effleurer, ça fleure bon les caresses. On touche à peine. Pour approcher le si subtil et délicat mystère de l’amour, plus, ce serait trop.
C’est l’endroit d’une médaille dont l’envers serait : raser les paquerettes.
L’important c’est la fleur (… pas la feuille), avec un simple “e” muet elle se transforme en fêlure.
J’adore !