Je relis un billet de ce blog, écrit il y a bientôt trois ans, intitulé “Crise, dette, diète“, où je parlais de la crise de 2008 : La vérité, c’est sans doute que nous sommes intoxiqués à la dette. La crise actuelle est une réaction d’overdose à la dette. Le patient économique est en état de choc, et l’on ne sait pas le ramener à lui autrement qu’en lui prescrivant des injections massives de dettes nouvelles, par milliers de milliards de dollars ou d’euros !… S’il y survit, je ne vois pas comment il pourra couper à la cure (sévère, douloureuse, dangereuse) de désintoxication.
On voit que je me mêlais de ce qui ne me regardait pas. Mais ça en dit malheureusement long sur l’incompétence, ou sur l’absence de courage, de ceux qui nous gouvernent. Si un béotien tel que moi pouvait être frappé par une vérité aussi évidente, je suppose que beaucoup d’experts auraient pu l’être aussi. Et d’ailleurs, je suis convaincu qu’ils l’ont été. Mais il est devenu impossible de mettre les bonnes solutions en oeuvre. Le système financier international est désormais comme une de ces étoiles géantes qui s’effondre en dévorant sa propre matière avant de finir par exploser. Pour juguler cette voracité, et reprendre le contrôle du phénomène, il faudrait un gouvernement mondial, uni, fort, et compétent. La juxtaposition de ces quatre épithètes laisse à penser que ce n’est pas pour demain.
