Lorsque je suis à Amou le 15 août, j’aime me rendre à la messe de l’Assomption dans le village voisin de Pomarez (Landes), parce que la tradition locale en a fait une cérémonie joyeusement musicale, et que l’harmonie de soixante musiciens qui l’anime donne, à l’issue de l’office, un concert gratuit d’une heure où le jazz se mêle à des morceaux hispanisants. Ce concert a généralement lieu sous les platanes, devant l’église, mais on reste à l’intérieur de la nef lorsque, comme cette année, le ciel est menaçant : on y perd alors le plaisir de l’ombrage, mais on y gagne beaucoup en qualité acoustique.
Auparavant, la cérémonie religieuse avait été marquée par une cocasserie : au moment de la prière universelle, on entendit le récitant énoncer cette intention : « En ce jour où nous fêtons Marie mère de Dieu, prions pour toutes les mamans du monde, spécialement celles qui ne peuvent pas avoir d’enfants ».