Annotations sur le Royaume

Tout le monde lit, en ce moment, le Royaume, d’Emmanuel Carrère. Moi aussi. Je l’ai offert à Claudine pour son anniversaire, elle l’a lu voracement, et maintenant je suis plongé dedans, après elle.

C’est un gros livre de plus de 600 pages. A partir de la 406è, elle l’a couvert d’annotations, alors que jusque là il en était vierge. Elle m’explique que c’est l’endroit où elle a trouvé que le livre passait de très intéressant à passionnant. Peut-être est-ce aussi à ce moment-là qu’elle a enfin mis la main sur un crayon.

Au bas de la page 434, elle écrit une note en marge qu’elle appelle « paradoxe de l’agnostique », que je déchiffre correctement mais à laquelle je ne comprends rien. – Moi non plus, avoue-t-elle en se relisant. Quand je lui fais remarquer que la fonction des notes est d’éclairer la lecture, pas de l’obscurcir, elle sourit en haussant vaguement les épaules : – Figure-toi que je le sais…

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Caravage, la madone des Pèlerins (détail)

Je choisis donc le Caravage, maître du clair-obscur, pour illustrer cette anecdote (et aussi parce qu’il est question de lui dans le livre).

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