Les communistes du berceau

Fils et petit-fils de résistants, Pierre-Louis Basse est un “communiste du berceau”, comme il y a des catholiques du berceau, ceux-ci et ceux-là ayant d’ailleurs beaucoup plus de points communs qu’on ne le soupçonne au premier abord. Sa mère est la très jeune fille (elle avait 15 ans à l’époque) qui est allé récupérer à grand péril les planches en bois sur lesquelles Guy Môquet et ses 26 compagnons, fusillés le 22 octobre 1941, avaient écrit leurs derniers messages, dans leur baraquement de Chateaubriant. “Soyez dignes de nous qui allons mourir”.

Devenu journaliste et écrivain, ayant pris ses distances avec le parti, il reste engagé, fidèle à la mémoire de ceux qu’il aime, généreux, en colère, et à sa manière “résistant”.

J’ai déjà dit (à propos d’Hervé Dalmais) que je n’étais pas de cette trempe. Que je penchais pour ne pas prendre part, ne pas en ajouter au désordre du monde, et distiller juste ici ou là un peu d’empathie ou de bienveillance si l’occasion m’en est donnée. Mais je ne peux m’empêcher d’admirer ceux qui se révoltent contre l’injustice et la marche éternellement défectueuse du temps, même si je sais que souvent, ce faisant, ils y contribuent à leur tour.

Je crois que je les envie.

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