La voix d’Ava Gardner

Dans ma playlist impossible, la comédie musicale américaine occupe une place à part. Elle a connu son âge d’or dans les années 30 et 40, et a produit un nombre ahurissant de “standards” sous les plumes géniales des frères Gershwin, de Cole Porter, d’Irving Berlin, de Rogers and Hart, de Jerome Kern, d’Oscar Hammerstein II…

C’est à ces deux derniers que l’on doit Showboat (1927), dont Hollywood a fait un film en 1951, avec Ava Gardner, et cette extraordinaire chanson “Can’t help lovin’ that man”.

A l’époque, les producteurs ont jugé nécessaire qu’Ava Gardner soit doublée sur les chansons par Annette Warren, et on se demande bien pourquoi. Car Ava chantait. Un amateur vient de remonter sur les images sa vraie voix.
3mn 50 de pur bonheur.

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jacques langlois

Tu choisis, à raison, le seul air, “le grand air”, de la comédie musicale qui nécessite un potentiel, comme on dit aujourd’hui, auquel la douce Audrey ne pouvait prétendre… Mais je persiste à penser que, pour les autres titres de la pièce, il n’était pas indispensable de la doubler; Et je reste malheureux pour elle qu’Hollywood l’ait désignée pour remettre l’Oscar du meilleur rôle féminin en 64- pour lequel elle n’était même pas “nominée”- alors que le film trustait lmes nominations et les récompenses, et que , comme par hasard, ce fut Julie Andrews, …pour “Mary Poppins”, qui obtint la statuette ce soir-là. Rex Harrisson en fut quitte pour saluer ses “two fair ladies”!

arbon

Ah! Audrey Hepburn… J’ai prévu de publier un billet sur Moon River dans quelques jours, avec cette scène que tu évoques. En revanche, pour My Fair Lady, je suis moins enthousiaste. Le même
cinéphile qui a remonté la voix d’Ava Gardner sur Showboat a fait de même avec celle d’Audrey Hepburn sur I could have danced all night, et là, malgré toute la sympathie que j’ai pour elle, force
est de reconnaître que sa voix ne tient pas la comparaison avec celle de Julie Andrews.

jacques langlois

Oui, que les producteurs peuvent être bêtes! Audrey Hepburn fut à son tour leur victime une bonne dizaine d’années plus tard. Alors qu’elle avait enregistré tous les airs de “My Fair Lady”, Hollywood choisit de la faire doubler -à son insu!-. Certes elle n’avait pas la voix ni la technique de Julie Andrews qui avait créé le rôle d’Eliza Doolittle sur la scène de Broadway mais il suffit d’écouter la bande-son en bonus du DVD pour se convaincre qu’Audrey avait un niveau tout à fait suffisant. Et je ne connais pas de plus délicieuse interprétation de “Moon River” que la sienne dans “Breakfast at Tiffany’s”, assise à sa fenêtre, accompagnée d’une simple guitare …