Rue Saint Vincent

Aristide Bruant (1851-1925) n’est pas né à Paris, mais qui a plus et mieux chanté le Paris de 1900 que lui ?

Ses musiques sont simples et se retiennent tout de suite, ses paroles font la part belle à l’argot populaire, et tout le monde connaît encore certaines de ses chansons (Nini peau d’chien, le Chat noir…)

La rue Saint Vincent, à Montmartre

La rue Saint Vincent raconte une histoire tragique, comme on les aimait à l’époque. Celle de Rose, une gentille fille, qui était belle, et sentait bon la fleur nouvelle, et tombe sur le mauvais amoureux.

Et elle la raconte tellement bien qu’elle est bouleversante. Surtout chantée, comme ici, par Monique Morelli.

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Cochonfucius

Il avait, sous sa lourde mitre,
Non pas l’air d’un pitre,
Mais l’air de bon aloi :
Évêque il fut, sous la dentelle ;
Il n’aimait point la bagatelle,
Grand Saint Éloi.

Il se sépara de son père,
Il quitta sa mère,
Et, porté par sa foi,
Il s’en fut voir le roi de France
Pour s’occuper de ses finances,
Grand Saint Éloi.

Il fut maître en orfévrerie,
Mais sans ladrerie ;
Sans tricher sur le poids,
Il mesura l’or à son aune
Et put produire un double trône,
Grand Saint Éloi.

Il fonda quelques monastères,
Mais pas bien austères ;
Les maîtresses du roi
Y vinrent chanter des cantiques
Sous la lumière monastique,
Grand Saint Éloi.

Pour mieux honorer le dieu triple,
Il eut un disciple :
Un Barbare, je crois,
Que meurtrirent les Infidèles,
Que la Vierge prit auprès d’elle,
Grand Saint Éloi.

Il rencontra, près de sa forge,
Le guerrier Saint Georges ;
Il lui offrit des noix,
Avec un peu de vin d’Alsace
Qui fait du bien par où il passe,
Grand Saint Éloi.

Pour s’en aller au cimetière,
Il fut mis en bière
Dans du très humble bois ;
Dagobert vida quelques pintes,
Tout en chantant cette complainte,
Grand Saint Éloi.