2012, c’est (nous dit-on) la date de la fin du monde.
Mais c’est aussi, plus certainement, le titre d’une de mes chansons de mon premier album, Etre et avoir été. Je l’ai écrite en 2003. Ça paraissait encore bien loin. Je n’y situais pas la fin du monde, mais le début d’une errance que je voyais comme le voyage de la vieillesse, une lente dérive vers l’oubli traversée par quelques éclats, la quête, comme d’un amour, d’une jeunesse qui s’éloigne, et ce déclin interminable, 2016, 2026, 2040, vers le grand âge long et glacé qui m’apparaissait semblable aux “Sibéries navrantes”, plus morne et désolé qu’un paysage de toundra.
Pour écouter la chanson :
PS pour les littéraires: ces “Sibéries navrantes” sont un écho renversé aux “incroyables Florides” heurtées par le Bateau ivre de Rimbaud.
Allez Jean Pierre !
“vieillissement ne me convient pas, disait une centenaire aveugle savourant son thé/biscuits de 17h…Je voudrais pouvoir inventer un mot, un tout autre mot…Jeunissement, oui, c’est ça ,
jeunissement”