Archivage

La mairie de Bruxelles a mobilisé une trentaine de personnes la semaine dernière pour récolter et préserver tous les messages de sympathie que la population avait déposés sur la place publique après les récents attentats. Motif : il avait plu toute la nuit, et certains risquaient de se détériorer, voire de disparaître. « Les messages écrits au marqueur ou à la gouache disparaissent avec la première intempérie. Pour pouvoir écrire l’histoire, il est important de préserver les traces », nous explique l’un des responsables de l’opération.

Archiviste Bruxelles

Je ne cesse de m’étonner devant cette manie de tout conserver qui a saisi l’époque (la mairie de Paris avait fait la même chose en novembre). Tout est précieux, tout doit être gardé. Je veux bien que dans des cas pareils il faille préserver la mémoire, mais est-ce que des photos n’y suffiraient pas ? Faut-il faire sécher le moindre dessin gribouillé à la hâte comme si c’était un original de Rubens ? Comme on s’encombre en n’oubliant plus rien, comme on s’alourdit ! J’ai l’impression qu’on stocke les feuilles mortes, quand il faudrait peut-être, au contraire, les balayer.

 

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cepheides

Bien d’accord avec toi : aujourd’hui, on garde tout… un certain temps. Car, il est à peu près sûr que beaucoup sera détruit ou, avec des arguments plus hypocrites, victimes d’un “accident de conservation”. Cela dit, on se demande si des bougies et des poèmes sont bien le moyen de lutter contre Daesh (et donc à conserver). Mon dépanneur en informatique, jeune auto-entrepreneur de son état et islamiste rigoureux, ne m’a pas caché (lors d’une conversation “privée” suite à une de ses interventions à mon domicile) qu’il était “plutôt” du côté de l’État islamique car fidèle défenseur du “prophète” : “tant que ce seront des bougies et des chansons qu’on nous opposera, nous avons encore de beaux jours devant nous !” m’a-t-il déclaré en souriant. Je ne le lui fais pas dire…

Laurent de Segonzac

Bien vu!