A la suite de mon article d’hier (Vieux étendards), une de mes correspondantes m’écrit : « Il fait soleil, l’herbe pousse, les arbres font leurs feuilles, ne te laisse pas noircir ton regard : ça n’empêchera rien, sinon ta capacité d’être heureux et de diffuser de la joie de vivre – comme tu sais si bien le faire ».
Elle a raison. La plupart du temps, je vis selon son conseil. Si parfois, une bouffée de colère, ou de tristesse – de noirceur, comme elle l’écrit – monte en moi, je la refoule. Mais il arrive que ça m’échappe, comme hier.
Je me tournerai une fois encore vers Montaigne : « La vertu est une façon d’être agréable et gaie ». (Décidément, j’aime cet homme, qui n’associe pas la vertu à l’austérité ou à la rigueur, mais à une humeur chantante.)
Soyons vertueux.