Titre de l’édition en ligne du Monde d’hier : « Le prix Nobel de littérature 2022 attribué à la romancière française Annie Ernaux ». Sous-titre : « L’autrice des “Années” est la seizième Française et la dix-septième femme à recevoir le prix de l’Académie royale des sciences suédoise. »
En même temps que je me réjouis pour Annie Ernaux, je suis heureux d’apprendre que sur dix-sept femmes ayant reçu le prix Nobel de littérature, seize étaient françaises. J’avoue que j’ignorais ce quasi monopole. C’est pratiquement le prix Nos Belles. Je cherche toutefois leurs noms, en même temps que je me demande si Selma Lagerlöf, Pearl Buck, Toni Morrison ou Svetlana Alexievitch font vraiment partie de mes compatriotes.
Blague à part, on voit que la volonté obsessionnelle qu’ont certaines et certains de faire prévaloir le sexe des personnes sur le genre des mots les conduit parfois à se prendre spectaculairement les pieds dans le tapis.
PS : dans un article ultérieur, Le Monde a rectifié : « L’autrice est la première Française, le seizième écrivain français, huit ans après Patrick Modiano, et la dix-septième femme à recevoir la distinction ».
Le prix Nobel, politisé à mort, (à gauche évidemment) ne veut plus dire grand chose !