Le 15 fĂ©vrier, il y a trois jours, j’ai lu un topo sur le drapeau français. L’auteur avait tenu Ă le publier justement ce jour-lĂ au motif que c’était le jour anniversaire de sa crĂ©ation, le 227è, pour ĂŞtre prĂ©cis.Â
C’est assez curieux de célébrer les 227 ans de quelque chose, mais enfin sachons donc que c’est le 15 février 1794 que la Convention décréta que « le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement », et que le peintre David suggéra que le bleu soit fixé à la hampe.
Quant Ă la signification des couleurs (je rĂ©sume) : le rouge proviendrait de la bannière de Saint-Denis, rouge du sang du martyr (avant de devenir plus tard le symbole universel des luttes ouvrières) ; le blanc serait celui de l’écharpe que les chefs des armĂ©es et le roi en personne arboraient au combat, sous l’Ancien RĂ©gime ; quant au bleu, l’auteur ne savait pas trop, mais le repĂ©rait, au Moyen-Age, dans les couleurs des bourgeois de Paris.
Eh bien, sur le mĂŞme sujet, je prĂ©fère ce que racontait mon grand-père dans ses souvenirs de la guerre de 14-18. Dans la caserne oĂą, avec quelques dizaines de troufions, on leur dispensait l’instruction militaire de base avant de les envoyer au front, l’officier avait ainsi dĂ©fini le drapeau : « formĂ© de trois couleurs et d’un manche ». — Et pour les couleurs, ajoutait ce laconique instructeur, le blanc c’est l’innocence du combattant ; le rouge, le sang du sacrifice ; et le bleu…. ah, le bleu… eh bien, s’il Ă©tait vert, ce serait l’espĂ©rance !
J ai lu et j ai aimé le texte surtout avec la mention de votre grand père belle journée à vous