Commencer par un pas de côté.
S’extraire du trafic, se placer sur le bord de la route.
Marcher un moment à l’écart, entrer dans sa propre respiration, ouvrir les yeux sur le monde.
S’asseoir.
Regarder.
Voici tout ce qu’il y a à faire.
Regarder quoi ?
L’arbre,
la lune,
la mer,
la montagne,
la rivière,
la pierre sur le sol,
le feu de bois,
le vent.
Ou bien
le pêcheur,
la danseuse,
le laboureur,
l’écolière,
l’artisan,
la passante,
le mendiant.
Puis ayant bien et longuement regardé, écouté,
humé, senti, réfléchi,
admiré, accueilli, éprouvé, rêvé,
jusqu’à l’émerveillement,
jusqu’à la paix,
repartir et s’arrêter un peu plus loin.
Ou rester là.
C’est une bonne philosophie. mais j’ai une objection: si tout le monde la suit, plus rien a regarder, plus de feu de bois, plus de pêcheur, de danseuse… Le monde est un spectacle… dont nous faisons tous partie.
L’objection, je crois, est purement théorique. Il n’y a pas la moindre chance que tout le monde s’engage sur cette voie…
En effet. En tout cas pas au même moment, ce qui laisse le ballet des interactions prendre place.
Et celui qui a humé, senti, réfléchi, s’est émerveillé, repars avec une harmonie en soi qui calme le monde 🙏
Oups! c’est Georgina