Bruegel et la piste fantôme

 
Ceux d’entre vous qui auront passé suffisamment de temps sur la page d’hier (le génie de Ronsard) auront peut-être, si le son de leur ordinateur était branché, eu la surprise d’entendre un morceau inattendu, intitulé “Bruegel”. L’explication est la suivante: Ronsard est la dernière chanson de mon CD “Il pleut au paradis”. Bruegel y figure à sa suite, après environ une minute de silence: c’est ce que l’on appelle une piste “cachée” (ghost track). La mastérisation de l’album a liés les deux morceaux l’un à l’autre, en une sorte de diptyque qu’on ne peut plus défaire. Et c’est bien ainsi.

“Bruegel” n’est pas à proprement parler une chanson. C’est un texte sur fond musical par lequel j’ai, pendant dix-huit mois, ouvert tous mes concerts. Il dit pourquoi je suis là, désormais, “joueur de luth”. Voici le tableau. Le monde est fou, la mort triomphe. Regardez bien en bas à droite. On a le choix entre deux attitudes également nobles et également vaines: tirer son épée et se battre, jouer du luth et chanter.

S’abonner
Notification pour
guest

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
arbon

Merci beaucoup, Frédéric. Si l’envie te prenais de le dire au cours d’un de tes spectacles, je le confie bien volontiers à ta voix et à ton souffle. Je sais que tu auras soin de lui, et qu’il
prendra grâce à toi des couleurs nouvelles. Oui, puisque tu l’aimes, j’aimerais bien t’entendre le dire…

Frédéric Pagès

Tu sais que j’aime énormément ce texte, cher Jean-Pierre, et que je persiste et signe à le voir ici imprimé blanc sur noir….