On nous vante que le citoyen moderne se doit d’ĂŞtre informĂ©, et si possible avant les autres ; que l’information est un droit, quasi naturel, aussi essentiel que la libertĂ© ou la sĂ©curitĂ©. Mieux : on nous chante qu’il est constitutif de cette libertĂ©.
Mais c’est quoi ces belles paroles, aujourd’hui, sinon des foutaises ?
L’information, c’est un spectacle du monde diffusĂ© par les medias. C’est quelque chose qui est censĂ© nous tenir en haleine, Ă quoi nous DEVONS ĂŞtre accros. Parce que la logique des medias, c’est l’audience, et que l’audience, c’est la pub.
Non, le vrai privilège aujourd’hui, ce serait un droit au silence. Un droit à ce qu’on évite de nous stresser en faisant entrer chez nous à toute heure tous les malheurs du monde dès qu’ils se produisent (avec tunnels de pubs en entrée et en sortie). Un droit à ce qu’on nous foute la paix.
Mais tout ça, je l’ai dĂ©jĂ dit dans Fioul lourd.
J’adore la mĂ©taphorique expression utilisĂ©e sur le “camembert” en illustration: “Commercial Islands”! Pour la version française, je suggère: “Plages de pub”…