Aube sur la Loire

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Je m’étais réveillé avant le jour.
A l’aube, je me suis levé, et je suis descendu dans le jardin. Tout baignait dans la brume et dans un silence ouaté. On ne distinguait pas la cime des arbres.
Il faisait frais. J’ai respiré profondément. Je cherchais à faire entrer en moi l’odeur et le goût de ce jour naissant. Je humais le parfum de rosée sur l’herbe humide, l’éveil des fleurs, le frissonnement des arbres, le silence de la terre. Je me pénétrais de l’écoulement du fleuve, sur la rive duquel la maison était construite. J’ai étiré mon corps, fait quelques mouvements doux, pour m’éveiller complètement, être présent à ce moment avec tout moi-même, et goûter la dimension physique du bonheur : j’étais là, j’étais bien, j’étais heureux de tout ce qui était là et de tout ce qui allait advenir. Les oiseaux se sont mis à chanter.

Ensuite, tout est allé très vite, tout a été magnifique, mais je n’ai jamais repensé à cette journée, il y a trois ans, sans revoir cet instant de recueillement matinal et solitaire où je m’étais préparé à recevoir toute la joie que peut accueillir un coeur d’homme.

 

(Une part de cette joie provenait du fait que nous étions le 15 septembre. Bon anniversaire, mon fils !)

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