J’ai fait récemment la connaissance d’un élève-infirmier. Il était occupé à répéter cette phrase énigmatique : le soleil sur la prairie, la flamme au-dessus des cendres…
Je lui demandai si c’était un poème, ou s’il s’agissait de quelque mantra. – Pas du tout, me dit-il. C’est un truc mnémotechnique pour ne pas se tromper quand on branche les électrodes d’un électrocardiographe. Le jour c’est du côté du coeur : on place le jaune (le soleil) en haut, et le vert (la prairie) en bas; de l’autre côté c’est la nuit, et le rouge vient au-dessus du noir.
– Et le reste ? lui dis-je.
– Le reste ? Ah, c’est numéroté.