Ça se passe sur Facebook. D’habitude, je ne participe jamais à ce genre de choses, mais là…
J’avais commencé par lire ceci : « Je ne recevrai maintenant de tes nouvelles que tous les mois et je sens qu’il m’en faut tous les jours, je ne cherche pas à t’abuser par les phrases éloquentes, c’est la vérité que je t’écris, que je trace ici d’une manière pénible, car ta lettre m’a mis dans un état dont je ne puis définir la douleur; déjà vingt fois j’ai failli cesser de faiblesse ». Cette phrase étonnante figurait sur le statut de Gaelle Cotte. J’ai craint qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de triste. J’ai cliqué, j’ai compris. La consigne était : Semaine internationale du livre. Prenez le livre le plus près de vous. Allez à la page 56. Copiez la 5è phrase dans votre statut. Ne mentionnez pas le titre du livre.
Du coup, j’ai fait la même chose. J’ai étendu le bras pour prendre, à droite de ma table de travail, sur une étagère bourrée de livres de poche, le bouquin le plus proche de moi. Et j’ai écrit dans mon “statut” :
« Votre sang se coagule admirablement ».
Je ne mentionne pas le titre du livre.
Je vous renvoie pour le reste à ma page Facebook : des amis, qui ont trouvé le principe amusant, se sont livrés au même exercice, ce qui fait qu’est en train de s’y constituer un étonnant patchwork littéraire. (Je mets à part le cas d’Olivier G. qui écrit que dans le livre qu’il a ouvert, “il n’y a que quatre phrases sur la page 56”).
Je doute qu’ils fassent 56 pages…
Est-ce à dire que vous étiez en train de lire un scénario du docteur House ?
Sacré farce-book!