On arrive au moins de juin, les journées sont longues, et chaque année, à peu près à cette époque, je prends conscience de leur durée avec un étonnement soudain. Je me fais la réflexion que je ne les ai pas vues vraiment s’allonger au fil des derniers mois, alors qu’en revanche je sais qu’elles ne vont pas tarder à raccourcir, et que ce raccourcissement, j’y serai plus sensible et attentif qu’au mouvement inverse, je le verrai s’accentuer au fil des semaines, au point que quand nous arriverons en novembre, il me sera parfois oppressant, comme un déclin de la lumière, comme un rétrécissement de ma respiration.
