Despotiko, que les Anciens nommaient Prepesinthos, est une petite île de l’archipel des Cyclades qui, malgré son aspect accueillant, est inhabitée. Elle était pourtant peuplée dès le troisième millénaire avant JC, et un temple d’Apollon y avait été érigé vers le VIè siècle avant notre ère, dont les restes ont été récemment mis à jour. Elle a aujourd’hui vocation à devenir un parc archéologique naturel.
Mais voilà l’histoire. Peu après la fin de l’époque byzantine, Despotiko devint un repaire de pirates, notamment de pirates français qui harcelaient les bateaux turcs. En 1675, l’un d’eux, nommé Daniel, chevalier de l’ordre de Malte, en avait fait sa base d’opérations lorsque les Ottomans y envoyèrent une flotte de sept galères pour se débarrasser de lui. Le combat était inégal. Daniel fit exploser son navire, et s’enfuit à terre avec son équipage, où il promit aux habitants de fortes sommes en échange de leur protection. Mais ceux-ci les livrèrent aux Turcs.
Quand ils apprirent la nouvelle, d’autres pirates, qui s’appelaient Orange, Honora et Hugo de Crevelier, décidèrent de représailles impitoyables. Ils s’assemblèrent, firent voile vers l’île, la pillèrent, et massacrèrent sa population. Depuis ces événements, plus personne n’a habité les lieux.