Voici comment j’imagine Dieu.
Avant le commencement, il y a l’amour et la joie, un alliage unique, merveilleux, pur, dense, aux propriétés parfaites et inouies. C’est Dieu.
Et Dieu laisse éclater sa joie. C’est le big bang. Tout explose, tout se répand, dans toutes les dimensions de l’univers, créées aussitôt qu’elles sont parcourues. Mais à mesure que la joie se dilate, elle se disperse, perd de sa force. L’amour se refroidit.
Voici comment je pense à Dieu : la matière est créée, et la vie, et les hommes. Dieu est dedans. La création est expansion et accrétion, sous les formes les plus diverses, qui ont leur mouvement propre, des galaxies aux fourmilières. Dieu est peut-être dedans. Inscrit dans le mystère et la beauté des choses. La joie que l’on éprouve à les observer Le révèle. Elle est une trace de Lui. Elle est Lui.
Et moi, être ordinaire, qui ai la chance de te rencontrer, toi, autre être ordinaire, il arrive que je te voie, que je plonge dans ton regard, que je te serre la main, que j’effleure ta peau, que ma voix chante à tes oreilles, et que tu me souries.
Et si j’aperçois au fond de tes yeux un éclat de joie, un éclair d’amour : voici comment je crois en Dieu.
Je te rejoins dans cet imaginaire de “qui est de Dieu”. Dieu, c’est aussi l’unité mystérieuse et sacrée trouvée / retrouvée entre les êtres dans ces moments de joie et de communion.
Hérétique, erratique, érotique, érudit? Les mots manquent à ma plume éristique…
Merci Joelle.
A bientôt
Très beau. Merci.