J’ai beaucoup aimé la suggestion qu’un citoyen américain, signant Nateberkus, a faite à la suite du massacre d’Orlando.
« Et si nous traitions tout jeune homme qui veut acheter une arme à feu comme nous traitons une femme qui veut obtenir une IVG ? Délai de 48 h d’attente obligatoire, autorisation parentale, certificat médical attestant qu’il mesure les conséquences de ce qu’il s’apprête à faire, visionnage d’une vidéo sur les effets de la violence armée, et (juste comme ça) introduction d’une canule échographique dans le cul. Ne conservons qu’une seule armurerie ouverte par état : pour que cet homme obtienne son arme il devra faire des centaines de kilomètres, prendre plusieurs jours de congés, et passer la nuit dans une ville où il ne connaît personne. Puis il fraiera son chemin vers le magasin au milieu d’un groupe de personnes hostiles qui brandissent des photos de proches ayant été abattus par balle, le traitent d’assassin et l’exhortent à renoncer à acheter son fusil.»
Naturellement, cette prise de position lui a valu des torrents d’insultes. « Un avortement, nous dit l’un des commentateurs, aboutit toujours à la mort d’un être humain. Pas un fusil. » Si je comprends bien le raisonnement, toute femme ayant eu recours à une IVG est une criminelle bien plus redoutable qu’un forcené qui vise mal.
Obama – parce qu’il ne veut pas nommer l’ennemi par peur d’un éventuel “amalgame” – met tout sur le compte de la vente des armes. C’est un faux débat. La France est l’un des pays où la vente des armes est la plus réglementée : il y a eu pourtant 90 morts au Bataclan (et 40 de plus dans la rue)… CQFD
Après le Bataclan, un certain Donald Trump avait déclaré que si les Français avaient des armes comme les Américains, ce drame ne serait pas arrivé… Orlando clôt le débat. Je veux bien que le fusil ne fasse pas le tueur, mais ça aide…
Tu comprends bien…