Morphée

Elle se couche de plus en plus tard. A une heure imprécise de la nuit, je l'entends se glisser dans le lit. Elle allonge son corps contre le mien, m'enveloppe doucement d'un de ses bras, respire à peine. Ce qui va se passer par la suite dépend en grande partie de moi. Ou bien je ne bouge pas et fais mine de dormir, et je vais attendre pendant de longues minutes que son souffle s'arrondisse dans le sommeil. Ou bien je me tourne vers elle, l'accueille dans ma chaleur, et là, comme si j'étais Morphée lui-même, elle va partir presque instantanément pour le pays des rêves.

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