Atypique. C’est le mot qu’ils emploient. Et même : tout-à-fait atypique. « Votre père a un profil de patient tout-à-fait atypique ». Les médecins ne comprennent pas comment il n’est pas encore mort.
Un gros cancer tardivement détecté il y a douze semaines ; une insuffisance cardiaque grave compliquée d’œdèmes pulmonaires ; trois chocs septiques liés à des surinfections par des germes résistants ; une gangrène initialement jugée foudroyante ; le coma qui va avec. En conséquence, plusieurs nuits à caresser la mort qui déployait ses charmes en putain magnifique…
Coitus interruptus. Le voilà qui s’impatiente parce qu’il a faim et qu’on ne lui a pas servi de croissant au petit déjeuner. L’instant suprême attendra encore un peu.