L’un de mes excellents amis vient d’enterrer un de ses amis, ce qui est triste.
Néanmoins, quelque chose m’a fait sourire dans la façon dont il a annoncé la nouvelle: le défunt, nous a-t-il dit, a été « victime à petit feu » d’un AVC qui, il y a quelques années, l’avait « laissé légume ». Mû par mon irréductible légèreté, j’ai songé à un pot-au-feu.
Mon ami nous apprend aussi qu’en réalité l’enterrement était une crémation : comme si, (ai-je pensé), après avoir longtemps laissé mijoter, on avait parachevé la cuisson.
Il savait sans doute à quelle sauce il allait être mangé…
Tu as raison de voir les choses autrement et d’en sourire. Sinon nous n’avons qu’à traverser les vallées de larmes de ce bas-monde en scaphandre, comme dit le metteur en scène Jean Lambert-Wild.
En cuisine, on parle de “faire revenir”. Mais, après une crémation, on n’a encore vu personne revenir…