Un coquillage où se noie l’océan

La poésie est l’un des plaisirs du métro. Une bouffée d’air incroyable. (C’est une initiative très heureuse – et déjà ancienne – de la RATP de consacrer à de courts poèmes des espaces habituellement réservés à la pub). Je suis dans un wagon de la ligne 6, et je lis :

La poésie est sans réponse –
océan sans fin
elle se noie
dans un coquillage

Ces quelques mots, je les hume, les goûte, les écoute, les examine, les rêve. Tout est familier, tout me surprend. Une idée frappe sur un gong mental inconnu. Ma mémoire résonne d’échos. Des images se déploient. Une saveur subtile et nouvelle s’épanouit sur le bout de la langue. Sensations, ondoiements, pensées inattendues. Cela me fait mon voyage.

(Poème d’Anise Koltz © Editions Arfuyen)

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