Boris Vian ouvre la note liminaire à son ouvrage “En avant la zizique” par une « utile et remarquable » définition, celle du khon. La voici : Instrument en usage au Laos. Il figure une espèce d’orgue ayant des tuyaux en bambou.
Ayant cherché à en savoir davantage, j’ai découvert sur le web une page exceptionnellement documentée dont je reprends ici l’essentiel du contenu.
Origine du khon : Instrument de la famille des orgues à bouche, le khon est apparu il y a fort longtemps en Extrême Orient. Le premier khon connu date du VIe siècle. Est-ce à dire qu’il n’y avait pas de khons avant cette époque ? Rassurez vous, il y en avait, bien sûr… les khons sont éternels.
Description physique : Il y a trois tailles de khons. Les grands khons, les petits khons, et les khons moyens, les plus répandus. Le khon possède entre 6 et 14 tuyaux, il existe même en Birmanie un modèle de khon à tuyau unique. C’est là un assez triste khon, un pauvre khon, un petit khon sans envergure.
Instruments apparentés : En occident, parmi les parents des khons orientaux, on peut citer la régale, instrument des 15ème et 16ème siècles à clavier et à anches battantes métalliques, et surtout l’harmonium. Parce que franchement, s’il existe un instrument chez nous qui est khon, c’est bien l’harmonium.
Revenons à Boris. Il poursuit : « On sait d’autre part qu’en argot -ancien- un orgue est un homme. D’où Khon (espèce d’homme, et non ce que l’on croyait) ».
Source : http://organ-au-logis.pagesperso-orange.fr/Pages/Abecedaire/Khon.htm
Ce doit être un instrument dont il est facile de jouer, si j’en juge par le nombre de khonnards -nom de celui qui le pratique- que j’ai pu rencontrer…