Maman est à l’hôpital. Dimanche, quand nous venons la voir, c’est la finale de Roland Garros. Tout en discutant, nous regardons la télé du coin de l’oeil. Cela n’échappe pas à Maman qui dit:
– S’il y a une veillée mortuaire dans quelque temps, je ne voudrais pas qu’on s’y occupe uniquement des sautillements de Rafael Nadal.
Une lucidité cinglante comme je les aime ( j’apprécie également la référence à Pascal du précédent commentaire)
En l’espace d’une seule journée, tu nous fais passer de l’image d’un premier baiser conjugal planant à quinze centimètres du sol à l’évocation de sautillements mortuaires…Voila la plus parfaite
illustration du constat de Pascal: “La vie de l’homme est misérablement courte”.