Nous sommes encore à plus d’un an de l’échéance, mais il me semble utile de commencer à prodiguer quelques conseils à celles et ceux qui seraient tentés de se porter candidats à l’élection présidentielle.
Beaucoup de politologues vous le diront: le secret de l’élection, dans un pays comme la France, c’est le vote des vieux. Les vieux ont peur, pour leur santé, pour leurs économies, pour leur sécurité. Les vieilles dames, en particulier, ont peur qu’on leur arrache leur sac dans la rue. Cette peur résume bien symboliquement l’affaire : dans une telle circonstance, la sécurité est par définition absente, leur santé est menacée par la chute à terre ou les coups reçus, et leurs économies s’envolent avec leur porte-monnaie. C’est pourquoi tout candidat doit se poser en protecteur, et, d’une manière ou d’une autre, faire valoir sa force et sa capacité à l’utiliser.
Celui qui avait bien compris ça, c’est Arnold Schwarzenegger, que l’on voit ci-dessus sur le terrain préparant sa campagne pour devenir gouverneur de la Californie. Chacun de nos candidats étudiera attentivement ce modèle, et s’efforcera de s’en approcher.
Pour ce qui est de montrer ses muscles, l’actuel locataire de l’Elysée vient, semble t’il, de marquer un point.
C’est compliqué, la diplomatie. Ce fut l’honneur de la France de Chirac, nous avait-on dit, de ne pas s’associer en 2003 à la chute du tyran Saddam Hussein, qui avait massacré des années durant ses
opposants kurdes et chiites. C’est la gloire de la France de Sarkozy de prendre aujourd’hui la tête de la croisade anti-Khadafi pour sauver in extremis ceux qui se sont soulevés contre lui. Mais
pendant ce temps-là, au Yemen et à Bahrein, d’autres potentats écrasent dans le sang leur peuple, sans que ni BHL, ni Juppé, ni la Ligue Arabe ne lèvent le petit doigt… Allez comprendre!