Comme son père

Christine_de_France.jpgÇa aurait pu être une brève de comptoir, mais c’était un propos de salon, tenu lors d’une discussion historique. Au sujet de Christine de France, duchesse de Savoie (1606-1663), l’une des filles de Henri IV, quelqu’un eut cette formule hardiment synthétique : « – Elle était nymphomane, comme son père ».

Elle ne devait pas y aller de main morte (entre autres), puisque les Savoyards, qui ont pourtant longtemps fourni à l’Europe ses meilleurs ramoneurs, finirent, après la mort de son mari, par vouloir la chasser. Richelieu informa de l’événement Louis XIII, frère de Christine, en ces termes : « La mauvaise conduite de Madame votre sœur, lui ayant fait perdre en peu de temps l’estime et la réputation qui lui devaient être plus chères que sa propre vie, du mépris, ses sujets passèrent à la haine, et de la haine à la révolte ». Mais elle réussit à se maintenir Régente en donnant sa fille, âgée de treize ans, en mariage à l’un de ceux qui lui disputaient le trône.

On ignore si la ressemblance avec son père alla jusqu’à lui faire murmurer “Chambéry vaut bien une fesse” en cette occasion.

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires