C’est une sensation commune à vingt ans, qui s’atténue (heureusement, et malheureusement) avec l’âge: un garçon est attiré par une fille, il ne la connait pas, il croit qu’il l’aime. Etre amoureux est une forme de sublimation du désir sexuel. Que de relations échouent sur cette ambiguïté, cette méconnaissance de ce que l’on éprouve, cette confusion entre une personne et ” l’obscur objet du désir “.
Allain Leprest en a fait une chanson, d’une puissante et stupéfiante justesse: Une valse pour rien.
tu valseras pour rien mon vieux
la belle que tu serres dans tes yeux
ce n’est pas de l’amour
c’est une envie d’amour
tu valses avec une ombre
Et que reste-t-il de nos fredaines, et de nos frissons? Allez, je vous le dis, “rien ne console des folles nuits”…
Dans la chanson dont tu parles, les mots s’envolaient en effet, et on ne retrouvait pas l’air non plus… Que reste-t-il de nos fredons?
Voila qui me rappelle un texte aujourd’hui bien oublié qui parlait d’un petit air “qui venait sur nos lèvres quand nous nous enlacions/ Comment croire que si vite nous nous en lasserions”….