Deuxième jour: démontage de la sonnette
Le troisième jour était un mercredi, jour de parution du Canard enchaîné.
A la rubrique « Ecrits et chuchotements » on pouvait lire : « Un nouveau Directeur général arrive chez Flammarion. Il vient de la pharmacie. L’édition doit être bien malade. »
C’est vrai, je viens de passer dix ans dans l’industrie pharmaceutique. Ces milieux d’intellectuels (l’édition et la presse) n’aiment pas beaucoup les étrangers.
Le soir a lieu l’inauguration du Salon du Livre. Monsieur Flammarion m’y accompagne. Nous arrivons sur le stand. Je dois y rencontrer les éditeurs de la maison. Monsieur Flammarion disparaît.
Un vieux Monsieur à la retraite, Directeur général du temps d’Henri Flammarion, (père de l’actuel P-DG), qui a participé à mon recrutement, me prend sous son aile, et me présente plusieurs d’entre eux. Tout se passe bien.
Tout, sauf… Sauf que Françoise Verny manque à l’appel.
Françoise Verny est la directrice littéraire de Flammarion, après avoir été celle de Grasset puis de Gallimard. On la surnomme la « papesse » de l’édition. C’est un monument, une star, une ogresse, un monstre. Amie de Malraux, génitrice des «nouveaux philosophes», elle connaît tout le monde, tout Paris la craint. Evidemment, si quelqu’un m’intimide, c’est elle. Je n’en mène pas large. J’attends.
Bonjour à toi Thierry! Oui, Françoise était quelqu’un de merveilleux. Attends la suite…
Amicalement
C’est vrais Très Cher Jean-Pierre, Françoise était une “un monument, une stard, une ogresse, un monstre” oui, mais aussi une femme merveilleuse !
Mercredi, j’ai vue le film “Sagan”, au milieu, on présente Françoise V à Françoise S, au nom de Verny, j’ai sursauté dans mon fauteuil !
Bien à toi très Cher Jean-Pierre, avec toutes mes amitiés sincères.
Du fin fond des entrailles du sous sol de la rue Racine, le Studio Photo !
Thierry M.
…C’est palpitant! Un vrai feuilleton comme jadis(malheureusement, je l’ai déjà “lu”, j’envie les nouveaux lecteurs).