Les équations de la mécanique quantique décrivent un monde étrange, dans lequel un chat peut être à la fois mort et vivant : c’est le paradoxe de Schrödinger. Cette poétique expérience de pensée m’a inspiré une chanson.
Refrain :
C’est un bon gros chat quantique
Est-il vivant ? Est-il mort ?
Ce matou énigmatique
Est-ce qu’il griffe ? Est-ce qu’il mord ?
1. C’est un chat à particule
« De Schrodinger » est son nom
Son corps qui toujours ondule
Dit à la fois oui et non
Il a un côté physique
Pense-t-on en le voyant
Qui roule des mécaniques
C’est aussi un chat savant
2. Il se lisse les moustaches
En avalant du poison
Il raffole des pistaches
Et se gausse du poisson
Qu’il entre dans une boîte
Et dès lors on ne sait plus
S’il y reste ou s’il déboîte
En plein dans un tiers exclus
3. Miaule-t-il à la nuit brune
Dix minutes avant minuit ?
Silhouette au clair de lune
Queue qui bouge et poil qui luit
Vient-il comme le chat d’Alice
Du Cheshire ou de Pantin ?
Renseigne-t-il la police ?
Cache-t-il quelque butin ?
4. « Ach ! le choli paquet d’ondes ! »
Dit son maître en allemand
Langue des pensées profondes
Le chat se lèche en vibrant
Qu’on lui beurre la tartine
Ou qu’on lui bourre le mou
C’est un chat qu’on n’examine
Pas facilement du tout
PS : mon ami Etienne Klein m’apprend que l’équation de Schrödinger fut écrite par le physicien autrichien lors d’un «épisode érotique fulgurant et tardif». Le chat était peut-être une chatte.
