Les ombres, en ce 21 juin, s’allongent, s’allongent. Nous voici chaussés avec des échasses, nos têtes minuscules roulent à une dizaine de mètres de nos pieds. Nos corps sont étirés comme des flèches, nous sommes posés sur la corde d’un arc bandé que quelque archer astronomique va relâcher, au ralenti, pour nous propulser infinitésimalement vers l’hiver.
