Socrate disait « ce que je sais, c’est que je ne sais rien », Newton se sentait « comme un enfant ramassant des coquillages au bord du grand océan de la Vérité », et Einstein admettait humblement que « nous ignorons comment sont réellement les choses et nous n’en connaissons que la représentation que nous en faisons ».
Ignorantus, ignoranta, ignorantum ! Heureusement, grâce aux réseaux sociaux, nous avons désormais accès en permanence à des gens très supérieurs à ces petits esprits : eux savent.
J’ai ainsi découvert que certain membre de ma famille, et trois ou quatre de mes ami(e)s, étaient — sans qu’on l’ait su jusqu’à présent — d’éminents spécialistes en génie génétique et (plus souvent que ou) des oracles en matière de virologie. Je cite ces deux domaines car ce sont ceux sur lesquels — Covid, vaccin et ARNm oblige — ils s’expriment le plus en ce moment. Mais leurs compétences s’étendent bien au-delà de la biologie moléculaire : climatologie, nanotechnologies, ingénierie financière, géopolitique, physique quantique, etc. : quel que soit le sujet sur lequel le citoyen lambda a besoin de lumières, ils sont heureux spontanément de lui en dispenser.
Je me réjouis de la prolifération de leurs connaissances, tout en redoutant parfois qu’elle ne provoque chez l’un(e) ou l’autre un transport au cerveau.
😄
Par contre, les créateurs des réseaux sociaux, mais cela en toute discrétion, sont passés maîtres dans l’art d’utiliser nos données pour s’enrichir sur notre dos.